Rencontre entre deux étrangers.

Il n'était inscrit dans cette école que depuis quelques heures à présent, mais quelques heures suffisaient amplement pour se faire une idée du monde qui l'entourait, mais suffisaient également aux autres pour qu'il remarque le beau brun. Il avait constaté que de nombreuses personnes avaient déjà peur de lui, il voyait leurs visages, il entendait leurs chuchotements sur son passage, il était loin d'être dupe. Mais en même temps, quand un garçon arrive alors que l'année a déjà débuté, quand un garçon arrive vêtu d'un sweat à capuche rouge, d'un jean slim noir, de petites boots masculines aux pieds et particulièrement d'un ruban blanc recouvrant le bas de son visage, on ne pouvait pas passer inaperçu, c'était impossible. Il entendait des : « Qu'est ce qu'il est beau. » par là, des « Regardes, tu as vu ? Il me fait peur ce garçon. » par-ci ou même des rumeurs : « Il parait qu'il a déjà tué quelqu'un. » C'était complètement ridicule. Alors c'était donc à ça que ressemblait les gens de cette époque ? De pauvres petites filles avec un seul petit bout de tissu recouvrant leur corps ? Ils ne vivaient que de ragots. Pourquoi ne pas plutôt se mêler de sa vie ? Mais au moins, est-ce qu'ils en avait une ? Difficile à dire. Oui, il n'était là que depuis quelques heures et il ne savait toujours pas comment il pourrait réaliser sa troisième mission. Comment tomber amoureux d'une de ces filles ? Non, c'était inimaginable pour Alexander. Bizarrement, il savait que dans trente et un jours, trois heures, dix minutes et cinquante quatre secondes, il allait disparaître à jamais sans avoir une seconde chance de connaître la vie. Mais dans un sens, est-ce que cela le dérangeait-il réellement ? Il avait vécu tellement d'années à errer dans les ruines de sa propre planète, dans la solitude... Et vivre dans un monde comme celui là, n'était peut-être pas une bonne chose, les gens avaient tellement changé, et pas dans le sens qu'il aurait espéré, malheureusement.

Alors qu'il était encore dans ses pensées, il se fit bousculer par une jeune fille, elle n'avait surement pas fait exprès, c'était obligé, car la plus part des filles ici avaient presque peur de le toucher et même de l'approcher et il faut dire que cela l'amusait particulièrement dans le fond. Alexander s'arrêta en voyant que tu le regardais. Allais-tu t'excuser ? Ou attendais-tu que ça soit lui qui le fasse, peut-être ? Il t'observait longuement, et pourtant, tu avais l'air plutôt différente des autres en ce qui concernait le style. Après, niveau caractère, il avait deux choix : Madame je suis sociable ou madame je m'en fou de tout. Oui, ici, il avait l'impression que la plupart des filles n'étaient composées que de ça. Et en ce qui concernait les garçons, c'était surtout composé de : Monsieur je suis beau et je le sais ou bien de : Monsieur je suis froid et je ne parle à personne. En effet, comme on pouvait le remarquer, Alexander avait énormément le sens de l'observation et de l'écoute. Peut-être se trompait-il après tout ? Mais dans tout les cas, c'est ce qu'il avait pu voir ici.

- Bonjour, mademoiselle, lâcha-t-il après quelques minutes.

A tes paroles, il acquiesça un léger sourire au coin de ses lèvres en guise de politesse. En effet, il existait encore des garçons aimables dans cet univers, du moins, il en restait déjà un : Alexander Lawson von Rosenberg Carrow. Depuis tout petit déjà, il baignait dans les bonnes manières. Les leçons de conduites, il devait les apprendre par cœur, en même temps, quand on était le fils d'une famille incroyablement connue au vingtième siècle, il se devait d'être respectable. Auparavant, pour courtiser une femme, il suffisait de lui montrer qu'on était un véritable gentleman pour gagner son cœur, à présent, il savait que c'était bien différent, mais malheureusement, il n'avait pas pu comprendre comment faisait les garçons de nos jours pour "draguer" les filles.

- Il n'y a aucun problème, ne vous en faites pas, j'étais également dans mes pensées, dit-il simplement avant de reprendre. Je suis enchanté de vous rencontrez mademoiselle Camélia, je me nomme Alexander Lawson von Rosenberg Carrow, mais je pense que m'appeler Alexander suffira amplement. Et je suis effectivement nouveau, malheureusement, ma venue ici n'est pas passé inaperçu...

Il se mit à sourire davantage à tes paroles, un sourire amusé. Tu avais l'air d'avoir la tête bien posée sur les épaules et ce que tu disais était réaliste après tout mais le désespérait au plus haut point. Allait-il trouver sa place parmi tout ces gens ? Habituellement, Alexander était du genre à être sûr de lui et n'était pas vraiment effrayé par la suite, mais cette fois-ci, il fallait croire que c'était déjà peine perdue. « Tu n'es vivant que depuis deux jours Alexander, ne te décourage pas maintenant voyons, ce serait être lâche. » pensa le brun. Après quelques minutes, ce fut au tour d'Hazel de faire son apparition. Hazel ? C'était son chat de sexe féminin, il considérait cette dernière comme la seule femme qu'il avait pu aimer dans ce monde, mis à part sa propre mère. Hazel ? Ce n'était pas seulement un misérable chat pour lui, c'était un être, une personne, quelqu'un qui méritait le plus grand respect du monde. L'amour de sa vie. Son chat avait toujours été présent pour lui, il l'avait rencontré il y a deux ans de ça, il s'en souvient très bien, cette dernière n'était qu'un simple petit chat, encore minuscule, il fut dans un premier temps surpris de voir un être vivant sur cette planète et encore plus quand il remarqua que ce petit chaton arrivait à se frotter contre ses jambes sans le traverser. C'est ainsi qu'ils sont devenus très proche tous les deux. Les gens disent que c'est le chien le meilleur ami de l'homme, mais pour le brun, ça restera toujours le chat.

Alexander se baissa donc pour ramasser son chat et le mettre sur l'une de ses épaules, Hazel s'y assit confortablement et ne bougea plus, tout en fixant la jeune demoiselle qui s'adressait à son maître en attendant que ce dernier dise quelque chose.

- Oh, pardon, j'en oublie mes bonnes manières, Hazel, je te présente Camélia, Camélia, voici Hazel, la femme de ma vie, dit-il avec un petit sourire aux lèvres avant qu'Hazel ne lâche un petit miaulement, en signe de satisfaction.

Il acquiesça sans vraiment répondre à tes paroles, bien sûr qu'Hazel était fidèle, bien plus fidèle que n'importe quel autre animal à vrai dire, c'était un petit être formidable qui était toujours présent auprès du brun, toujours là, même dans les pires moments. Maligne, elle l'aidait souvent à résoudre certain point. Elle était douce, mais aussi très têtue, mais c'était avec tout ces petits détails qu'il aimait son chat plus que sa propre vie. Ça pouvait être difficile à croire, c'est certain, mais quand on a passé son existence à errer seul sur une planète détruite, s'attacher à un être de ce genre était tout à fait normal, et il serait maintenant impossible de lui retirer cet attachement pour cet animal.

Il fut ensuite surpris par le fait que tu avais remarqué son inquiétude, et d'ailleurs, tu n'étais pas la seule, car même Hazel commençait à pencher légèrement sa tête sur le côté en regardant son maître. Hazel seule savait ce qui arrivait à Alexander, elle avait maintenant l'habitude de voir son maître ainsi et c'est bien ce qui l'inquiétait le plus. Ses oreilles vinrent se mettre en arrière avant de poser l'une de ses petites pattes sur l'une des joues du brun. Qu'est ce qu'il se passait ? En un seul mot : Empathie. Oui, c'était l'un des dons qu'avait malheureusement hérité le jeune garçon, un don qui pourrait être très avantageux si il arrivait à le contrôler, et pourtant, année après année, il n'y était jamais arrivé à bout. Alexander posa une main sur sa tête avant de poser ses yeux sur toi, des yeux d’inquiétudes, de tristesse, de colère mais particulièrement effrayants.

- Vous n'entendez pas ? Non, bien sûr que vous n'entendez pas... Quelqu'un souffre dans les environs, quelqu'un a peur et une autre est triste. Trop de personnes le sont aux alentours... expliqua le jeune homme.

Ces paroles étaient sombres mais pourtant dîtes avec un calme incroyable. Que se passait-il ? Pourquoi parlait-il de son don tout d'un coup ? Des émotions des autres ? Et bien, Alexander avait en quelque sorte une maladie, parfois, quand de nombreuses personnes souffraient autour de lui, il le ressentait, mais il ne ressentait pas seulement la souffrance de ces quelques personnes, non, il ressentait la souffrance de toutes les personnes présentent dans l'univers. C'était bien pire. Comment réussir à vivre avec cela ? Alexander lui-même se demandait. Dans quelques instants, une douleur effroyable s'emparera de la tête du brun, une douleur tellement intense qu'il pourrait très bien devenir violent, c'est pour cela qu'il devait partir au plus vite pour t'éviter cela. Malheureusement, il était déjà trop tard, sa maladie venait tout juste de prendre le dessus et une migraine effroyable vint s'emparer de lui. Pourtant, le garçon eut assez de chance, car personne ne se trouvait autour de vous trois, vous étiez seuls.

Hazel sauta de l'épaule de son maître avant de venir poser sa petite patte sur ta jambe pour te demander de t'éloigner. Le chaton avait maintenant l'habitude et avait vite compris que rien ne pouvait empêcher cette douleur. Elle devait simplement endurer cela de temps à autre, pour son plus grand malheur.

Plus ça allait et cette torture était présente, Alexander vint s'agripper à un arbre, la main serrant son visage espérant que cela change quelque chose, en vain. Cette épreuve allait être dure, très dure à endurer. Et c'était la première fois depuis longtemps qu'il allait la ressentir en tant qu'humain, non plus en tant que fantôme.

Il te trouvait bien imprudente à ce moment-là. Si il s'était éloigné de toi, c'est qu'il y avait bien une raison, et cette raison, Hazel la connaissait parfaitement en aillant eu a faire à cette dernière plus d'une fois : La violence. Quand on avait vécu plus de cent ans avec cette maladie qui n'était autre que son Empathie, il paraissait logique qu'on finisse par devenir presque fou, si ce n'était pas complètement. Alexander restait assis, adossé contre un arbre, l'une de ses mains sur son visage et ses jambes repliées contre son torse. La douleur s'intensifiait de plus en plus, jusqu'à devenir une torture pour le jeune homme. Il serrait les dents le plus fort possible pour ne pas se mettre à crier, chose qu'il mourrait d'envie de faire. Il ressentait comme plusieurs coups de couteau un peu partout dans son crâne, il n'en pouvait plus et il avait l'impression, qu'en étant redevenu un vivant, la douleur avait empiré. Des cris, des hurlements, des pleures se bousculèrent dans sa tête, il ressentait la souffrance des gens qui se trouvaient au plus profond d'eux-même et ça le tuait intérieurement.

Tu fis une très grave erreur en venant poser une main sur son épaule. Le toucher ? C'était bien la dernière chose à faire quand il arrivait ce genre de chose à Alexander. Il menait comme une double personnalité, en quelque sorte. Il était tout à fait agréable, sympathique et toujours à l'écoute en tant normal, mais avec cette douleur, il redevenait cette personne qu'il était avant sa mort, cette personne méchante, violente, et méprisante. Le brun réussit tout de même à se contrôler, mais il n'écouta pas un seul mot sortant de ta bouche, en fait, il ne les entendait pas, c'était comme-ci tes paroles étaient lointaines, il n'arrivait pas à t'écouter, la souffrance était trop intense et les voix dans sa tête, trop présentes.

Hazel, elle, voyait que son maître faisait tout pour éviter d'être violent envers toi, et elle-même essayait de te protéger en essayant de te griffer la jambe, de te mordre la chaussure pour que tu t'en ailles le plus vite possible, mais le chat était trop petit pour essayer de te faire bouger. Quelques instants plus tard, il était déjà trop tard, il venait de se lever d'un seul bond, te prenant par le cou et c'est ainsi qu'il te leva pour te plaquer contre l'arbre. Il voulait te montrer à quel point il souffrait, du moins, sa deuxième personnalité voulait te le montrer, pas Alexander. Ses doigts te serrèrent de plus en plus la gorge et le visage du brun était dur et méchant, il ne laissait paraître aucune autre émotion. Te tuer ? Bien sûr qu'il le pouvait, et il comptait le faire... Sans un mot.

Tout se passa assez rapidement pour Alexander, car à ce moment-là, il était comme endormis, comme-ci quelqu'un d'autre venait prendre possession de son corps, et à chaque fois qu'il avait repris ses esprits face à ce genre de situations, il ne se souvenait malheureusement plus de rien. Il avait déjà fait du mal à énormément de monde à cause de ça, et il devait impérativement essayer de le contrôler pour ne plus avoir à faire à toutes ces horribles voix. Et c'était pour cette raison, en partie, qu'il avait décidé de venir étudier à Alféa.

Alors qu'il continuait de t'étrangler, il ressentit comme un choque électrique dans tout son corps, c'était ton sort qui venait de lui procurer cette sensation plus qu'étrange. Il ne fit qu'un seul petit pas en arrière avant de te lâcher. Le brun regardait le sol, le regard vide, les hurlements l'avaient quitté si soudainement qu'il n'avait même pas eut le temps de s'en remettre. Il ne comprenait pas pourquoi la souffrance qu'il ressentait s'était calmé si rapidement. Habituellement, ça le quittait au fur et à mesure, et très lentement, alors que ça, en à peine une seconde, tout était partis. Hazel s'approcha doucement de son maître avant de se frotter à ses jambes et vint le questionner du regard, elle non plus ne comprenait pas.

C'est alors qu'il secoua doucement la tête pour reprendre ses esprits et poser ses yeux sur toi, il voulait des réponses, mais en te voyant, il su qu'il venait de te faire du mal. Un léger "Merde" s'échappa d'entre ses lèvres avant de venir s'agenouiller à toute vitesse à tes côtés et poser une main sur l'une des tes épaules.

- Vous allez bien ? Vous n'avez rien de cassé ? Je suis réellement désolée mademoiselle, ce n'était pas voulu, je vous le jure... Mais...

Il hésita longuement à te demander comment tu avais fais pour te séparer de lui et de retirer sa douleur ainsi, peut-être avais-tu le pouvoir de calmer l'Empathie ? Non bien sûr que non, cela n'existait malheureusement pas, mais pour la première fois, il s'intéressait à quelqu'un, pas en questions de sentiments, non, mais il avait envie d'en savoir plus sur toi, tu l'intriguais. Et c'est à cette pensée qu'il se lança :

- Vous avez réussi à me sortir de mon Empathie... La souffrance ne s'en va pas aussi rapidement d'habitude. Avez-vous fait quelque chose de spéciale ? Navré de vous embêtez avec cela, mais ça n'était encore jamais arrivé, avoua le garçon.  

Alexander fut assez surpris par tes paroles, il était vrai que c'était une bonne explication et qu'elle pouvait se révéler très vraie. Depuis maintenant des années et des années il n'avait pas imaginer cette solution : Régler la douleur, par la douleur. Encore vivant, jamais sa famille aurait osé lui faire du mal, il devait donc se contenter que la souffrance passe. Pourtant, à plusieurs reprises, la famille royale Carrow avait fait appel au peuple pour aider le prince, Alexander lui-même, a aller mieux, en vain. Et ce n'était que seulement aujourd'hui, si soudainement que quelqu'un avait réussi à le soulager en aussi peu de temps. D'un coup, le regard du brun se posa sur son chat.

- Et toi, Hazel, tu n'aurais pas pu y penser ? dit-il dans un soupir.

Ce fut une scène assez drôle, car après ces paroles, Hazel regarda son maître, les oreilles en arrière avec une tête complètement désespérée. Bien sûr qu'elle avait déjà essayé ce genre de choses, c'était un chaton extrêmement intelligent mais avec sa petite taille, comment aurait-elle pu lui faire mal au point de battre les hurlements qui se bousculaient dans la tête d'Alexander ? Ça sortait de l'impossible, forcément. Le chat noir s'avança vers le brun avant de venir lui griffer le bras avec un léger miaulement avant de s'éclipser aussi vite qu'elle était arrivée.

Alexander, après avoir vu son chat disparaître, soupira à nouveau avant de reposer son regard sur la jolie blonde qui n'était autre que toi. Ses yeux étaient encore empli de regrets pour ce qu'il venait de te faire, il se sentait vraiment mal et était vraiment désolé. Il fit une légère grimace avant de prendre la parole.

- Je pense que c'est loin d'être la meilleure façon de courtiser une demoiselle, ce que je vous ai fais, je m'en excuse réellement, dit-il avait de passer une main dans sa chevelure qui était déjà complètement en frac.

Ce fut au tour de ta dernière question, une question qui le perturba réellement et qui le ramena à la réalité, à sa réalité, à qui il était vraiment : Une homme revenu du monde des morts. Un ancien fantôme. Un garçon qui avait certes l'apparence d'un garçon de dix-huit ans mais qui en avait cent trois. Comptait-il te le dire ? T'avouer son passé ? Jamais. Il ne le ferait pas, à personne ici, la seule personne au courant, ou du moins les deux seules personnes, étaient l'homme qui l'avait ramené à la vie et Hazel.

- Depuis bien trop longtemps à goût, croyez-moi. Depuis ma naissance j'ai ce don, et plus les années passent et plus l'Empathie s’amplifie, de jour en jour.

Il était assez fière de sa réponse, il ne t'avait pas mentis en disant que cela faisait plusieurs années qu'il souffrait, il t'avait donné une réponse correct sans révéler que cela faisait cent trois ans qu'il subissait cela.

Il fut étonné que tu lui proposes une telle chose, l'aider à chaque fois qu'il en aurait besoin. Il avait l'impression de revenir plusieurs années en arrière, vers ses seize/dix-sept ans, quand il profitait des filles pour obtenir ce qu'il voulait et ensuite les lâcher sans raison, oui, cela pouvait être étonnant en voyant à quel point il était poli avec la gente féminine, et pourtant, autrefois, Alexander était un vrai petit con, méchant, arrogant, prétentieux, ce qui était très rare à une époque. A présent, des garçons de ce genre, il y en a tout les coins de rue. Et si, alors qu'il était redevenu vivant, son ancien caractère refaisait surface ? Et si il venait à se servir de toi, comme avec toutes ces autres filles ? Il en était capable, mais personne, non personne ne le savait, à part lui. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres du brun avant d'hausser légèrement les épaules.

- Je vous remercie, réellement, mais rien ne vous y oblige vous savez ? Je ne voudrais pas vous imposez mes problèmes, avoua le garçon avec calme.

En même temps, tu étais quand même la première fille plutôt sympathique qu'il avait rencontré depuis le début, en fait, tu étais la première fille qu'il avait rencontré depuis son arrivée, tout simplement, mis à part la directrice, mais ça, c'était tout autre chose. Les autres ? Elles avaient bien trop peur de l'approcher, bien trop peur de le toucher et de lui parler. Pourtant, c'était probablement le garçon le plus agréable de cet école. Comme on le dit souvent : Ne pas se fier aux apparences.

- Vous ne serez rien de mon passé, dit-il avec précipitation.

A tes paroles, c'est tout ce qu'il avait réussi à répondre. « Abruti ! » pensa le brun par la suite, pourquoi avait-il dit ça ? Mais dans un sens, il avait vraiment peur que quelqu'un découvre qui il était vraiment, de peur qu'on le prenne pour un fou et qu'il n'arrive pas à terminer ses missions à cause de cela. Alexander se posait bien trop de questions et cela lui faisait défaut. Il fit une légère grimace avant de passer une main dans sa nuque, un air nerveux sur le visage, comment allait-il se rattraper après cela ?

- Je veux dire... Je ne préfère pas en parler, pardonnez ma froideur.

Tu devais vraiment le trouver étrange, un garçon arrivant habillé de manière plutôt effrayante, qui a une complicité incroyable avec un chat, qui ne sait pas contrôler son don pour l'Empathie jusqu'à devenir violent et qui par dessus tout, parlait vraiment comme un garçon venant d'une famille d'un rang de noblesse très élevé. Que dirais-tu si tu apprenais qu'en plus de ça, il était mort il y a quatre vingt cinq ans et qu'il est resté en temps que fantôme sur l'une des plus célèbres planètes détruites jusqu'à ce jour et qu'il était ici pour accomplir trois missions. Irréaliste, n'est-ce pas ? Et pourtant vrai. Il ne voulait surtout pas que ça se sache, et il était effrayé par ce fait, sans le montrer pour autant.

- Mais j'accepte votre aide, avec plaisir, mais permettez-moi de faire quelque chose en échange, n'importe quoi.

Alexander t'avait écouté attentivement, voulant absolument savoir ce que tu allais lui demander, et il ne fut pas au bout de ses surprises, en effet, jamais il n'aurait pensé une demande pareil, mais il ne pu s'empêcher de sourire en coin, cela l'amusait particulièrement mais essayait tout de même de le cacher en voyant que cela te rendait stressée et même triste. Te pensais-tu à ce point banale et incapable de séduire qui que ça soit ? Il trouvait cela dommage car tu étais bien la première fille qui était doté d'une beauté vraiment naturelle dans cette école, et Alexander appréciait particulièrement ton style vestimentaire. Tu étais vraiment très jolie, mais tu n'avais pas l'air d'en être consciente. Il ne pouvait pas dire non à ta proposition, il fallait qu'il te prouve que tu étais une personne très séduisante et que tu avais tout pour plaire. Alexander s'approcha de toi pour ensuite prendre l'une de tes mains dans la sienne et de la porter à ses lèvres pour y déposer un baiser.

- Vous savez, mademoiselle, je crois que même si vous ne m'aviez pas demandé cela, j'aurai tout de même essayé de vous prouvez que vous êtes magnifique et très séduisante, je vous assure. Une beauté aussi naturelle que la votre, cela fait bien longtemps que je n'en ai pas vu une, croyez-moi, avoua Alexander avec la plus grande des sincérités. J'accepte volontiers, finit par dire le beau brun en lâchant doucement ta main.

| Ce n'est pas long, excuse-moi, mais j'ai tellement de publications à faire que j'essaie diminuer mes paragraphes.

- Je ne comprend toujours pas comment les hommes se comportent à cette époque... Enfin, je veux dire qu'avant, tout le monde était poli et courtois, pourquoi ça devrait changer hm ? s'interrogea le garçon en essayant de se rattraper du mieux qu'il pouvait.

Alexander se trouvait vraiment imbécile de faire ce genre de gaffe, il était bien trop malin pour se permettre de faire des commentaires comme ceux-là. Il était dans le monde des vivants, dans un monde où la magie existe, mais pas les fantômes. Il se ferrait passer pour un fou si cela s'apprenait et serait directement envoyé dans la prison d'Andros si il avouait à quiconque sa véritable identité, jusqu'à ce qu'il disparaisse définitivement. « Fais gaffe à ce que tu dis, bordel, ce genre de chose pourrait te tuer une nouvelle fois, alors ferme-là. » se dit-il avant de laisser un soupir s'échapper d'entre ses lèvres. Il s'était fixé un objectif : Accomplir déjà ses deux premières missions et voir ce qu'il pouvait faire pour la troisième : Trouver l'amour. Quelque chose d'impossible pour lui, il était bien trop obnubilé par la peur de retrouver le monde des morts et de errer de nouveau seul avec son chat. Il pouvait très bien courtiser des filles, leur faire des compliments, être sincère sans pour autant être amoureux d'elles. Alexander était un très bon menteur et manipulateur, mais ça, personne ne le savait.

-Hm, j'aurai besoin de faire des recherches dans la bibliothèque, voulez-vous m'accompagner ? te demanda le brun.

Un sourire magnifique s'afficha sur ses lèvres, un sourire qui auparavant en avait fait craquer plus d'une, un sourire charmeur avec une petite part de mystère qui donnait toujours envie de lui sauter au cou et de l'embrasser, ce genre de sourire que les femmes adoraient venant d'un homme, mais l'époque avait bien trop changé pour que les filles fassent de nouveau ce genre de chose, bien trop réservées, malheureusement pour Alexander.

Lui aussi avait eu la même idée que toi pour ce qui était des archives secrètes de l'école d'Alféa. Bien sûr, il n'avait que ça en tête depuis son arrivée, là-bas, il pourrait trouver un livre sur les plus grands tueurs de l'univers magique, et ainsi trouver qui avait tué ses parents, du moins, c'est ce qu'il espérait réellement. Peut-être avaient-ils fait passer cela pour un accident ? Il n'essayait de ne pas penser à ça, car si cela était le cas, il aurait beaucoup plus de mal à découvrir qui avait tué ses parents. A tes dernières paroles, Alexander se mit à sourire en coin avant de venir prendre doucement ta main et commencer à marcher un peu plus rapidement que toi, te traînant presque à vrai dire, ce qui l'amusa davantage.

- Alors c'est partit mademoiselle, allons-y.

Ils marchèrent tout deux vers la bibliothèque avant d'enfin y entrer, bizarrement, il n'y avait strictement personne dans la pièce, elle était vide et n'y même la bibliothécaire n'était présente. « Étrange, mais parfait. » se mit à penser le brun qui lâcha ensuite ta main pour se diriger vers l'un des rayons qui l'avait interpellé : Les grandes planètes du vingtième siècles. Peut-être y trouverait-il des informations sur Cendros ? Après tout, c'était une planète incroyable connue dans le temps. Cependant, il ne pensait pas au fait que tu étais encore avec lui et regarder ce genre de livres était assez... Incompréhensible.

- Cendros... Cendros... Où es-tu ? s'interrogea Alexander dans un murmure.